jeudi 19 février 2015

En partenariat avec ContreTemps





Une rencontre de la Société Louise Michel
La débâcle annoncée du Parti socialiste

Avec Laurent Mauduit

Pour Laurent Mauduit, François Hollande a inauguré une nouvelle stratégie dans la longue histoire des gouvernements socialistes, dans la mesure où pour la première fois, un président socialiste a tourné le dos dès le début de son quinquennat aux promesses électorales qui, l’ont fait élire sans attendre, comme les précédents, une période de réforme suivie d’un virage pour se conformer au « réalisme » économique. 

Mardi 3 mars à 19h00 au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier Paris XX°



Jamais un gouvernement socialiste n’avait repris à son compte les réformes réactionnaires de la droite et ne s’était soumis aux diktats déclarés du grand patronat et de la haute finance au grand désespoir de ceux qui ont soutenu son accession au pouvoir. Jamais un gouvernement n’avait tant renoncé aux valeurs fondatrices de la gauche acceptant qu’en son sein les campagnes xénophobes trouvent un relais.

Et face à la défaite électorale, François Hollande a fait le choix de la fuite en avant, mettantlivre de mauduit en place un nouveau gouvernement encore plus attaché à une politique d’austérité, n’hésitant pas à nommer un ministre inféodé à la grande finance et ex-rapporteur de la commission Attali installée par Sarkozy, n’hésitant pas à se déclarer ouvertement social-démocrate, en attendant un autre revirement qui le verra se déclarer « démocrate » tout court.

Où va donc le parti socialiste ? Quelles recompositions sont en devenir ? Y compris pour la gauche de la gauche ? Autant de questions auxquelles la soirée tentera de répondre.

Laurent Mauduit: Journaliste au Quotidien de Paris (1979), puis à l’Agence centrale de Presse (1979-1984), à La Tribune de l’économie (1984-1990). Chef du service économique de Libération (1991-1994) avant d’entrer au Monde, en charge de la politique économique française (1995-1999), puis rédacteur en chef du service Entreprises (1999-2003), directeur adjoint de la rédaction (2003-2005), éditorialiste (2006). Quitte Le Monde, en décembre 2006, en désaccord avec la politique éditoriale. Cofondateur de Mediapart.