La réduction du temps de travail, un combat central et d'actualité
Michel Husson et Stéphanie Treillet
Michel Husson et Stéphanie Treillet
« La journée de travail n’est pas une grandeur constante, mais
une grandeur variable. Une de ses parties est bien déterminée par le temps de
travail qu’exige la reproduction continue de l’ouvrier lui-même, mais sa
grandeur varie suivant la longueur ou la durée de surtravail. La journée de
travail est donc déterminable mais, par elle-même, elle est indéterminée. (…)
Le capitaliste soutient son droit comme acheteur quand il cherche à prolonger
cette journée aussi longtemps que possible (…) d’autre part, le travailleur
soutient son droit comme vendeur quand il veut restreindre la journée de
travail (…) il y a donc ici une antinomie, droit contre droit (…) entre deux droits égaux qui décide ?
La force. Voilà pourquoi la réglementation de la journée de travail se présente
dans l’histoire de la production comme une lutte séculaire pour les limites de
la journée de travail … »
K. Marx, Le Capital, livre 1er,
tome I.
La question de la
réduction du temps de travail (RTT) est centrale dans l’histoire de
l’exploitation de la force de travail par le capital et de la résistance des
salariés. Aujourd’hui, le patronat ne s’y trompe pas et en fait une bataille
centrale, comme l’a montré la tribune de Denis Kessler dans le Monde en octobre 2012[1]. Le Medef n’a de cesse de
revenir sur les lois Aubry (malgré leurs limites), et plus encore de parvenir à
l’abandon de toute référence à une durée collective et légale du travail. L’Accord
national interprofessionnel, ANI, transcrit dans la loi par la majorité
gouvernementale, lui en ouvre la possibilité avec les accords de compétitivité.
Or,
si la RTT est une bataille historique du mouvement ouvrier, et a constitué une
revendication phare de la gauche et du mouvement syndical pendant une bonne
partie du 20° siècle[2], cette bataille marque le
pas aujourd’hui ; nous avons collectivement du mal à la porter à une
échelle de masse, à reprendre l’offensive sur cette question, et même à riposter
à l’offensive patronale. En cause, une bataille non menée par la gauche et une
partie du mouvement syndical à l’époque des lois Aubry, et le bilan négatif
tiré par une partie significative du salariat des modalités de leur application
(augmentation de la flexibilité, absence d’embauches correspondantes).
L’impression qu’une vraie RTT nécessiterait un rapport de force aujourd’hui
hors de portée (alors que le chômage continue à augmenter et que les plans de
licenciement se multiplient, semblant condamner les luttes pour l’emploi à
rester défensives) nourrit un sentiment d’impuissance. S’y ajoutent les effets
du matraquage idéologique, y compris à l’intérieur d’une partie de la gauche,
selon lequel il faudrait choisir entre l’emploi et les salaires, le partage
actuel de la valeur ajoutée constituant une ligne infranchissable.
Il est donc essentiel de trouver les
moyens de surmonter cette situation et de reprendre le combat, y compris
idéologique, sur le terrain de la RTT.
La
RTT : pour un nouveau (et véritable) plein-emploi
Contrairement aux
idées largement véhiculées, un véritable plein-emploi est possible. Mais il
suppose un affrontement avec le patronat.
La RTT est
d’abord une question de répartition des gains de productivité
Rien
ne serait plus faux que de dire que des gains de productivité très élevés
seraient la cause du chômage. C’est pourtant une idée répandue, notamment chez
ceux qui soutiennent la thèse de la « fin du travail » : la
productivité augmenterait si vite que l’horizon du plein-emploi s’éloignerait
constamment. Il faudrait remplacer le droit à l’emploi par le droit à un revenu
universel, ce qui constituerait une renonciation au combat et une dangereuse
illusion (particulièrement dangereuse pour les femmes).[3]
Mais
les choses ne fonctionnent pas ainsi, et il suffit pour s’en convaincre de
comparer deux périodes : celle que l’on appelle les « Trente
glorieuses » (1945-1975) avec un faible taux de chômage (de l’ordre de
2 %) et la phase néolibérale ouverte au milieu des années 1980, caractérisée
par un taux de chômage élevé (de l’ordre de 10 %). Or, la première a connu
des taux de croissance très élevés de la productivité du travail (de l’ordre de
5 %) qui ont ensuite très nettement ralenti pour se situer autour de 1 ou
2 %. Autrement dit, c’est quand les gains de productivité ralentissent que
le taux de chômage explose.
Ce
paradoxe disparaît si on se rappelle que l’emploi ne dépend pas seulement du
niveau de production et de la productivité du travail, mais aussi de la durée
du travail. À moyen terme, et c’est vrai sur ces deux grandes périodes, la
productivité du travail augmente à peu près au même rythme que la production,
si bien que les créations nettes d’emploi dépendent essentiellement de la
réduction du temps de travail[4].
On
peut illustrer ce processus en élargissant le champ et en raisonnant sur
l’ensemble du XXe siècle : sur cette période, la productivité
horaire du travail a été multipliée par 13,6[5]. Comment se sont répartis
ces gains de productivité ? En élévation du niveau de vie moyen (le PIB a
été multiplié par 9,7) et en réduction de la durée du travail, qui a baissé de
44 %. L’emploi, quant à lui, n’a augmenté que de 26 % et le nombre
total d’heures travaillées a baissé de 30 %. Bref, nous travaillons à
mi-temps par rapport à nos arrière-grands-parents, et si tel n’avait pas été le
cas le chômage aurait atteint des niveaux insurmontables. Cela ne s’est pas
fait « naturellement » : ce sont les luttes sociales qui ont
assuré cette redistribution des gains de productivité sous forme de baisse du
temps de travail et pas seulement d’augmentations de salaires. L’histoire des
luttes sociales a été scandée par les combats sur le temps de travail.
Un
second exemple est donné par l’expérience des 35 heures en France. Elle s’est
faite dans des conditions socialement insatisfaisantes, mais il serait absurde
de la rejeter comme « anti-économique ». En effet, sur les deux dernières décennies, tous les emplois
nets créés dans le secteur privé l’ont été lors du passage aux 35 heures. Cette
affirmation à contre-courant des idées reçues est pourtant une évidence si
l’on observe la courbe de l’emploi privé (graphique 1).
Graphique
1
L’emploi
dans le secteur privé en millions.
Source : Dares
Source : Dares
Temps partiel
ou RTT collective : deux modèles opposés
Depuis trente ans, à
l’exception de cette parenthèse, le partage du travail se fait de façon
libérale et inégalitaire, sous la forme principalement du temps partiel,
surtout imposé, principalement aux femmes. Rappelons qu’en France, les femmes
sont entrées dans le salariat à temps plein. Le temps partiel n’y a jamais été
un sas d’accès à l’emploi, comme dans certains pays d’Europe du Nord. Quasi
inexistant avant le début des années 1980, il s’est étendu comme conséquence
directe des politiques publiques (principalement des exonérations de
cotisations sociales patronales). Aujourd’hui 30 % des femmes salariées
sont à temps partiel, très majoritairement subi, et les emplois à temps partiel
sont à 80 % occupés par des femmes : dans certains secteurs (grande
distribution, restauration, nettoyage), les emplois créés ne le sont qu’à temps
partiel, et assortis d’une grande flexibilité des horaires et de très faibles
salaires. Qui dit temps partiel dit en effet salaire partiel (alors qu’une
grande partie de ces emplois sont déjà au SMIC) et retraite partielle.
L’extension du temps partiel contribue également au renforcement de la division
sexuelle du travail, comme on le verra.
La question n’est
donc pas tant de savoir si la durée du travail baisse, mais comment elle
baisse. Il peut s’agir d’une réduction généralisée, avec maintien ou non du
salaire mensuel et embauches compensatoires ou non, d’une réduction ciblée
(précarité et temps partiel) ou radicale (le chômage).
La RTT, collective
et imposée par la loi, est bien une alternative à l’extension du temps partiel.
Les deux sont fondamentalement contradictoires.[6]
Pour une
autre répartition des revenus
Il existe un lien
étroit entre la réduction du temps de travail et la répartition des revenus.
Les effets de ses différentes modalités sur la répartition des richesses ne
sont évidemment pas les mêmes.
Or
le passage aux 35 heures s’est fait à part des salaires inchangée,
contrairement aux plaintes du patronat qui lui impute une augmentation du
fameux coût salarial. Ce résultat a été obtenu de deux manières : par des
allégements de cotisations sociales et par l’intensification du travail qui a
réduit le potentiel en emploi de la mesure.
Autrement
dit, les gains de productivité n’ont pas cessé d’être captés par le patronat
qui a maintenu, voire augmenté ses marges de profit. Et celles-ci n’ont pas été
utilisées pour investir plus, mais pour distribuer de plus en plus de
dividendes. En 2012, un salarié travaillait en moyenne 26 jours par an pour les
actionnaires, au lieu de 9 jours en 1980. Autrement dit, ce qui ne va pas aux
salariés sous forme d’augmentations de salaires ou de créations d’emplois par
réduction du temps de travail est directement capté par les actionnaires. C’est
pourquoi la montée et l’incrustation du chômage de masse, d’un côté, et la
progression de cette captation actionnariale (un bon indicateur de
financiarisation) de l’autre, sont les deux faces d’une même
« médaille ». C’est pourquoi aussi toute proposition visant à faire reculer
le chômage sans toucher à la répartition des revenus est un leurre. La crise
est ici un révélateur de la violence des relations sociales : alors que
les salariés sont licenciés, que les embauches ne se font à 90 % en CDD de
moins d’un mois, la progression des dividendes, interrompue en 2010 au plus
fort de la crise, a repris sa progression de plus belle.
Pour un
véritable plein-emploi
A
l’opposé du « plein-emploi » à la sauce néolibérale ou
social-libérale[7],
nous défendons un plein-emploi compatible avec un faible niveau d’inflation,
coexistant avec un certain volant de chômage (appelé dans les théories
dominantes « chômage d’équilibre ! ») ; c’est le fameux
NAIRU (« taux de chômage qui
n’accélère pas l’inflation »). En réalité, il s’agit bien d’une armée
de réserve industrielle, qui aujourd’hui prend la forme non seulement du
chômage au sens strict, mais aussi du volant de chômage : petits boulots,
emplois précaires, etc. Cette conception du « plein-emploi » est à
l’origine des politiques dites de workfare,
visant à obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi dans n’importe
quelles conditions et à n’importe quel prix (politiques dites
d’ « activation des dépenses passives »). Il est important de
bien se démarquer de cette conception du « plein-emploi » pour éviter
tout malentendu et créer les conditions d’une alliance entre chômeur/ses,
précaires et salarié-es.
Comme on l’a montré, les lois Aubry ont créé des emplois pérennes,
mais presque plus personne, en tout cas au Parti socialiste, ne défend ce
bilan. De plus, les modalités adoptées à l’époque ont dégradé les conditions
d’existence de larges couches du salariat. Le point crucial est que les
allègements de cotisations n’ont en fin de compte été assortis d’aucune
condition d’embauches compensatoires. La loi Robien, certes facultative, disait
10 % de RTT = 10 % d’embauches ; la loi Aubry 1 ne demandait
plus que 6 %, et la loi Aubry 2 rien du tout. Les détracteurs de la RTT
parlent d’arithmétique simpliste, mais il est facile de montrer que
l’arithmétique a fonctionné et que les patrons savent manier la calculette.
Passer de 100 salariés à 39 heures (soit 3 900 heures) à 106 salariés à 35
heures (soit 3 710 heures), cela revient à faire baisser le nombre
d’heures total de 5,1 %. Pour ne pas avoir à embaucher plus, il
« suffit » d’intensifier le travail pour augmenter la productivité
horaire. Or, c’est exactement ce qui s’est passé : la productivité horaire
a augmenté de 5,1 %. Mais dans la mesure où il y avait maintien du salaire
mensuel, la masse salariale devait quand même augmenter : la contrepartie
a été un relatif gel des salaires et les fameux allégements de cotisations.
Le diable est souvent dans les détails, et on pourrait citer
d’autres modalités qui ont réduit l’impact des 35 heures sur l’emploi, en
particulier la non-extension aux petites entreprises et la non-limitation du
recours aux heures supplémentaires. On sait que la droite revenue au pouvoir,
faute de défaire les 35 heures malgré tout considérées comme un acquis, s’est
engouffrée dans cette brèche pour contourner la notion même de durée légale du
travail.
Ce décryptage permet en creux de mieux définir les conditions
essentielles pour qu’une réduction du temps de travail atteigne son plein
potentiel. Il faut évidemment qu’il y ait maintien du salaire mensuel mais
aussi création d’emplois à proportion de la baisse du temps de travail. De
telles modalités conduiraient évidemment à augmenter la masse salariale. Sa
contrepartie ne devrait pas être de nouvelles baisses de « charges »
qui auraient pour effet d’asphyxier un peu plus le budget de la Sécurité
sociale, mais une réduction symétrique du coût du capital, qu’il s’agisse de
distribution de dividendes ou de charges d’intérêt. Cela suppose une forme de
réaffectation globale des profits selon deux axes : d’une part, entre les
secteurs très capitalistiques et les secteurs à fort contenu en main-d’œuvre,
et, d’autre part, entre les grandes entreprises et les PME.
La
RTT : une perspective d’émancipation
Réduire le temps de travail contraint
ouvre des perspectives d’émancipation humaine et sociale dans plusieurs
dimensions.
Dans le travail et du travail
La
possibilité de s’émanciper du travail
contraint ne peut pas être dissociée de la possibilité de faire reculer
l’exploitation dans le travail
contraint. C’est le sens de la phrase de Simone Weil : « Nul n'accepterait d'être esclave deux heures
; l'esclavage, pour être accepté, doit durer assez chaque jour pour briser
quelque chose dans l'homme ».[8] C’est aussi la pression du
chômage qui garantit au patronat les conditions d’une intensification
apparaissant comme impossible à remettre en cause. À l’opposé, une vraie
réduction du temps de travail qui serait assortie de toutes les conditions
nécessaires ne peut se faire que sous le contrôle des
salariés dont la tâche serait, outre de vérifier la réalité des créations
d’emploi, de dresser un plan d’embauches qui ne serait pas forcément le simple
décalque de la structure initiale des postes de travail mais tiendrait compte
des besoins effectifs, de la pénibilité relative, et de la nécessité de
résorber les emplois précaires.
Féministe, pour une remise en cause des
rôles sociaux sexués
Le
temps partiel renforce les normes de partage inégalitaire des tâches
domestiques et parentales, et le regard social du salaire des femmes comme
salaire d’appoint. Des études sociologiques montrent que le passage à temps
partiel des femmes fait reculer la (faible) participation des hommes à ces
tâches dans le ménage[9]. Même
« choisi », comme dans la Fonction publique, le temps partiel reste
un choix contraint (insuffisance des structures d’accueil des jeunes enfants,
culpabilisation des mères). Les aspirations auxquelles il répond éventuellement
(envie de souffler, d’avoir d’autres activités, de passer plus de temps en
famille…) pourraient et devraient être satisfaites par une réduction collective
du temps de travail, pour toutes et tous, et sans perte de salaire !
À
l’opposé, si une RTT collective constitue une condition pour la remise en cause des rôles sociaux et du partage des tâches
sexués (et également pour une participation politique plus grande de toutes et
tous), elle n’en constitue évidemment pas une garantie. Les habitudes et les
représentations sociales ne disparaissent pas automatiquement : l’expérience
des 35 h, dans les cas où les salarié-es disposent réellement d’un temps
libéré, a montré une utilisation sexuée de celui-ci (aux hommes les loisirs ou
les tâches parentales éducatives ou ludiques, aux femmes davantage de temps
pour assumer les tâches domestiques ou parentales matérielles)[10]. Un bouleversement passe
donc par une remise en cause de l’éducation sexiste, par le développement de
services publics, etc. Mais une RTT égalitaire, assortie de l’interdiction du
temps partiel imposé, n’en est pas moins une condition indispensable.
Ecologiste,
pour un nouveau mode de développement non productiviste
Contrairement à ce
qu’affirment certains (notamment dans les courants de la décroissance), parler
de répartition des gains de productivité ne revient pas à aller dans le sens du
productivisme, mais au contraire à rompre avec lui[11]. Pour deux raisons :
° Les gains de
productivité du travail ne doivent pas être systématiquement confondus avec
l’augmentation de l’intensité du travail. Historiquement, les premiers, permis
notamment par les innovations technologiques, ont vocation à libérer l’être
humain de l’effort, tandis que la seconde constitue au contraire un
alourdissement de l’effort au travail, assimilable à une augmentation de sa
durée. C’est la logique du capital qui fait que d’une part les deux sont
souvent imbriqués dans la pratique (une innovation technologique s’accompagnant
souvent d’une réorganisation du travail passant par son intensification), et
que d’autre part le progrès technique aboutit à augmenter la plus-value et non
à libérer les être humains du travail, comme il le ferait s’il aboutissait à
une réduction du temps de travail.
° À côté de cet
enjeu politique, il y a aussi un enjeu théorique : le rappel du fait que
le travail humain est la seule source de création de valeur et l’exploitation
de la force de travail la seule source du profit capitaliste (le patronat ne s’y trompe d’ailleurs
pas dans sa campagne pour allonger le temps de travail). Ni le capital, ni la
nature en tant que tels ne sont créateurs de valeur, comme l’avancent
l’économie dominante et certains courants de l’écologie profonde.
La RTT constitue le
moyen de créer massivement des emplois et de satisfaire les besoins sociaux
sans forcément en passer par davantage de croissance du PIB[12]. Dans tous les cas elle
constitue une condition pour commencer à contrôler les biens et services dont
la croissance apparaît nécessaire (les crèches, les écoles, les hôpitaux, les
logements sociaux, les transports en commun, les énergies renouvelables…) et
ceux qu’il faudrait faire décroître (la publicité, les emballages, les armes…)
donc le contenu qualitatif de la croissance. Elle est donc un axe central du
combat pour l’émancipation, dans ses différentes dimensions.
[1] Denis Kessler, « Après quinze années
d'espérances déçues, il est temps d'abolir les 35 heures », Le Monde, 31 Octobre 2012, http://goo.gl/Xet8Ya ;
voir aussi : Fondation Copernic, « La réduction du temps de travail : plus que jamais d'actualité »,
Novembre 2012, http://goo.gl/iPf5Dq
[2] Manifestation de 1886 à Chicago, à l’origine du 1er
mai, grèves de juin 1936 en France…
[3] Voir Michel Husson, « Fin du travail et revenu
universel », Critique communiste,
n°176, juillet 2005, http://hussonet.free.fr/centrali.pdf ;
Jean-Marie Harribey, « Un revenu d’existence monétaire et d’inexistence
sociale ? », Janvier 2002, http://goo.gl/j79OpJ ;
Anne Eydoux et Rachel Silvera, « De l’allocation universelle au salaire
maternel, il n’y a qu’un pas à ne pas franchir», Le bel avenir du contrat
de travail, Syros, 2000.
[4] Voir Michel Husson, « Soixante ans
d’emploi », dans La France du travail, L’Atelier/Ires, 2009, http://hussonet.free.fr/etatramy.pdf
[5] Source : séries longues macroéconomiques de Pierre Villa (http://gesd.free.fr/villadoc.pdf),
Insee.
[6] C’est la raison pour laquelle il faut prendre garde
à ne pas parler de « partage du travail », expression qui renvoie à
l’idée que les salariés ayant un emploi devraient sacrifier une partie de leur
revenu pour lutter contre le chômage, sans toucher aux profits.
[7] Jean Pisani-Ferry, Plein-emploi, Rapport du Conseil d’Analyse Économique, 2001, http://gesd.free.fr/cae30.pdf ;
Stratégie européenne de l’emploi à partir de 2000.
[8] Simone Weil, La
Condition ouvrière, 1937, http://gesd.free.fr/weil37.pdf
[9] Danièle Kergoat, Les Femmes et le travail à temps
partiel, Paris, La Documentation française, 1984.
[11] Cf. Jean-Marie
Harribey, « L’enjeu de la RTT : transformer les rapports sociaux et le
sens du progrès », http://goo.gl/5X6RGo
[12] Cf. Attac,
« Baisser le temps de travail et répondre aux besoins sociaux et
écologiques », LeMonde.fr, 17
Janvier 2012, http://goo.gl/PHvZcz